top of page
  • Writer's pictureOlivier S.E. Courtois

Mercenaire ou homme du sérail ?

Alors que se tourne la 58e page de ma vie, j'ai commencé à réfléchir à certaines choses. Parmi elles, une réflexion me saute aux yeux aujourd'hui : J'ai la mentalité d'un mercenaire plutôt que celle d'un homme du sérail. Je n'en suis pas fier, je n'en ai pas honte et je ne le regrette pas, c'est comme ça ! Dans ma définition du mercenaire, il y a la notion de liberté ou d'indépendance absolue.


Ce choix, si c'est vraiment un choix, a un prix. Peu enclins aux compromis, nous suscitons l'envie, la colère, la méfiance, la jalousie, parfois le mépris. Cela peut conduire à une forme d'isolement ou d'ostracisme. Mais cette indépendance est l'alliée de la transparence et du courage, au service de causes ou de projets qui nous sont chers. Certains y verront une forme de fuite. Pour ma part, j'y vois une forme d'engagement.


Bien sûr, je ne juge pas celles/ceux qui prennent le chemin du sérail, j'en ai parcouru ses allées comme beaucoup d'entre nous. Certains le font par instinct grégaire, d'autres par calcul ou ambition, par manque de moyens ou parfois par peur ou lâcheté. Néanmoins, le sérail oblige à "choisir" son camp, à s'aligner sur les "gens de pouvoir".


Le leadership en entreprise consiste à créer du soutien, à rallier les autres autour d'un objectif. Mais surtout, il s'agit de performer à travers les autres, de gagner du pouvoir. Chacun de nous déplace son propre curseur entre le mercenaire et l'homme/femme du sérail. Dans ma profession, nous sommes obligés de reconnaître cet antagonisme. Nous devons aider les dirigeants à faire de meilleurs choix pour parvenir à leurs fins, sans porter de jugement de valeur sur la position réelle ou idéale de leur curseur.


Et vous, jusqu'où êtes-vous prêt à faire des compromis ? Où se trouve votre curseur ?


bottom of page