L'année 2024 démarre sur les chapeaux de roues. Alors que je reprenais mes voyages après une pause en décembre, j'ai vécu le voyage le plus court de ma carrière : Bruxelles - Dammam en 2 minutes chrono. Le voyage a été interrompu par une plaque de verglas qui s'est subrepticement formée devant mon taxi sur le chemin de l'aéroport. Résultat : deux fractures et six semaines d'immobilisation. Mais Dieu avait un plan : ma belle-mère est décédée quelques jours plus tard, et j'ai pu être auprès de ma femme pendant cette épreuve. Dix jours après l'accident, une visite médicale a révélé que je devais subir une opération prévue pour le vendredi, juste avant les funérailles. Et ensuite, un repos prolongé au lit. Je pense à cet exercice que nous faisons où nous dessinons notre ligne de vie en reliant les points hauts, les moments d'énergie, et les points bas, les moments difficiles. Quand j'ai fait cet exercice, je n'ai jamais ressenti de points bas. Est-ce normal, docteur ? Je n'en tire aucune fierté, mais je considère que c'est un don du ciel. Bien sûr, un deuil reste un deuil. Mais j'y vois aussi l'occasion de réinventer mon travail, de me poser quelques bonnes questions et d'imaginer de nouvelles alternatives. Quoi qu'il en soit, gardons notre énergie et notre sourire en temps de crise. D'abord parce qu'elle aiguise les sens et permet de mieux distinguer et saisir les opportunités. Ensuite, parce que cela a un effet d'entraînement sur ceux qui nous entourent. Trouvons le juste équilibre entre le calme et l'énergie, la détermination et le lâcher-prise : ces qualités se cultivent dans l'épreuve. Et elles peuvent inspirer ceux qui, autour de nous, en ont plus le plus besoin.
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